"Bénie soit la pression": le Paris SG de Luis Enrique se lance à l'assaut du "Mur jaune" mercredi pour la manche aller de sa demi-finale de Ligue des champions contre le Borussia Dortmund (21h00), avec en ligne de mire la finale à Wembley.

Pour préparer le match, l'entraîneur espagnol s'est appliqué, comme lors des tours précédents, à désamorcer la pression et le stress qui ont tant pénalisé le club au cours des années précédentes en Ligue des champions.

"Il ne faut pas voir la pression comme une menace", "bénie soit la pression", a-t-il professé mardi en conférence de presse au Signal Iduna Park de Dortmund. Avant de demander à ses joueurs de profiter: "Nous arrivons au moment parfait de la saison."

Ce "moment parfait", c'est la perspective d'un historique triplé championnat-Coupe de France-C1. Le premier est acquis et si la Coupe est un objectif de la saison (le PSG affrontera Lyon en finale le 25 mai), c'est surtout le titre européen, encore jamais remporté, qui focalise l'attention du club, de ses fans et de sa star Kylian Mbappé.

Le Français veut partir en beauté du club cet été et, avec cette compétition et l'Euro-2024, parfaire sa saison en vue du Ballon d'Or.

La C1 paraît d'autant plus envisageable cette année que le PSG est dans une excellente dynamique et qu'il a réussi à profiter d'un tableau ouvert depuis les huitièmes de finale: la Real Sociedad puis le FC Barcelone, qui n'est plus le Barça d'il y a quelques années. 

Ultime faveur du destin: cette confrontation contre le Borussia Dortmund, actuel 5e de Bundesliga, que le PSG a maîtrisé en phase de groupe au début de sa campagne européenne (2-0 en septembre au Parc des Princes; 1-1 au retour en décembre) comme il l'avait fait en huitièmes de finale en 2020 (2-0,2-1).

"Une famille"

Luis Enrique se targue aussi d'une amélioration de son équipe "dans tous les aspects", et notamment celui de la gestion émotionnelle, capitale pour soulever la coupe aux grandes oreilles. "On a pu surmonter des infériorités numériques (comme à Marseille le 31 mars), revenir à la dernière minute (comme contre Le Havre samedi dernier)... mais la ligne de séparation entre la victoire et la défaite dans cette compétition est très fine."

En résumé, "mon équipe est courageuse", a-t-il salué, se référant aussi à la qualification acquise à Barcelone le 16 avril (4-1 après avoir perdu 3-2 au Parc).

Autre point positif par rapport aux précédentes années: la liste de l'infirmerie est bien courte, hormis les absences longue durée de Presnel Kimpembe et de Sergio Rico.

Le coach espagnol du PSG peut compter sur la forme de l'ensemble de ses joueurs, qui disent s'entendre sur et en dehors des terrains, comme rarement auparavant dans la capitale. Le dernier entraînement avant le match, mardi soir au stade, a été encore l'occasion d'exercices ponctués de rires et d'accolades.

"On est davantage une équipe. On a eu plus de temps pour travailler. Nous nous connaissons bien. On a ajouté beaucoup de joueurs et maintenant nous sommes une famille", a glissé mardi l'avant-centre portugais Gonçalo Ramos.

Selon lui, le PSG, qui sera soutenu par quelques 4.000 supporters parisiens ayant fait le déplacement, "a fait un très bon travail cette saison, nous sommes prêts". "Les joueurs savent ce qu'ils ont à faire", alors qu'ils seront confronté à l'ambiance devrait être dominée par l'imposant "Mur jaune" du Signal Iduna Park, une tribune où se pressent debout 25.000 fans du Borussia.

Les dirigeants parisiens ont axé leur communication depuis le début de la saison sur une équipe, plutôt qu'une seule star comme Kylian Mbappé. S'ils n'ont pas fait officiellement de la Ligue des champions leur "obsession", voir la finale à Wembley leur échapper serait forcément une déception.